Caspar David Friedrich

"Le peintre ne doit pas peindre seulement ce qu'il voit en face de lui mais aussi ce qu'il voit en lui."
BIOGRAPHIE :
Caspar David Friedrich est né le 5 septembre 1774 en Allemagne à Greifswall et est décédé le 7 mai 1840 à Dresde.
Sa jeunesse n'a pas été facile. Il fut fortement bousculé psychologiquement par la mort de ses proches, décédés les uns après les autres. Il perd sa mère ainsi que sa sœur Elisabeth à 7 ans seulement, en 1781. Ensuite, c'est au tour de son frère Johann Christoffer en 1787, puis son autre sœur en 1791, Maria.
Ces évènements marquants ont influé sur ses peintures dont le thème est principalement la mort mais aussi la nature.
Il prend très vite goût à l'art, et étudie à l'Académie royale
des beaux-arts du Danemark à l'âge de 20 ans.
Friedrich possède une grâce qui n'appartient qu'à lui dans cette façon qu'il a de fêter la lumière, qu'elle soit naissante ou déclinante. De proposer une métaphore de l'infini sans jamais tenter de l'imposer, et surtout de célébrer la solitude fascinante de l'être-humain face à son destin.
Dans ses œuvres, la plupart des personnages nous tournent le dos comme pour nous dire de regarder dans la même direction qu'eux. Cette répétition des silhouettes peintes de dos est un procédé systématisé par Caspar Friedrich, on peut le voir dans le voyageur contemplant une mer de nuages, mais aussi dans le moine au bord de la mer (1809), ainsi que le lever de lune sur la mer (1822). Au fil de ses peintures, on observe qu'il aime peindre des paysages Baltiques.
C'était un grand solitaire, ce qui lui a permis de découvrir la profondeur de son talent et de l'apprivoiser. Il affirme son expérience personnelle et sa position face à la nature, en mêlant son état d'esprit, la contemplation de la nature humaine et de ses sentiments intérieurs.
Le sculpteur David d'Angers dit un jour : « cette homme a découvert la tragédie du paysage ».
On peut en effet facilement comprendre au travers de ses œuvres les sentiments enfuis et les pensées qui l'occupaient. Friedrich était un homme qui voyait la vie d'une façon différente, propice à son passé et à cette époque macabre.
Il a entretenu une relation épistolaire avec Goethe qui l'a beaucoup inspiré. Ce dernier l'a admiré lorsque Friedrich exposait à Berlin.